Com # 4. Samedi 13 septembre.

On se rapproche doucement vers une nuit noire, mais néanmoins éclairée par les rampes de
laser. Chacun a trouvé son rythme de croisière sur une piste de plus en plus détrempée. Dans le stand de l’écurie Etruscan Racing SSV # 94 de Luca Corvaja, la pérennité semble avoir pris le dessus. Chiara Corvaja se prépare à prendre le relais un peu avant la nuit. Maintenant, les doutes sont évacués. Elle sait maintenant que les dépassements sont des manœuvres dangereuses, et si un concurrent vous rejoint, c‘est qu‘il est plus rapide. Il est donc inutile de résister et de prendre des risques inutiles. Mieux vaut lever le pied un peu pour éviter de quitter la piste ou de se retrouver devant un concurrent.
Pour certains non-initiés, les premières heures passées dans l’habitacle commencent à peser
sur les avant-bras. Les managers font entrer leur véhicule pour installer les rampes. L’occasion de changer et de faire monter un pilote frais pour entamer cette longue et difficile nuit.


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Vidéo : FFSA.


 La nuit tombe doucement sur le circuit, les stands prennent des allures de camp retranché. Les lampes frontales sur la tête, les mécanos scrutent les classements sur l’ordinateur. Devant la bagarre fait toujours rage entre les trois premiers de la classe ! le SSV # 44 de Philippe Fournier court après le # 1 Fouquet de Manuel Aires, et qui lui-même court après le # 55 DS Racing de Cédric Duplé. Un jeu du chat et de la souris qui perdure depuis le coup de sifflet. Il est vrai que les 24 Heures ne manquent pas de talent. En effet, le Buggy # 106 d’Arnaud Euvrard et Gilles Clochey fait des glissades spectaculaires dans le dernier virage avant la grande ligne droite des stands.
Idem pour le quatuor # 59 Buggy Honda d’Hugues Moilet , Gilles Billaut, Galand Antoine et
Philippe Boutron. La chasse est ouverte !
Coup de théâtre, quand on parle du loup ! le Buggy # 59 qui était en sixième position à 19h30 rentre à la ficelle au stand, à cause d’un départ de feu. Il semblerait que le mistigri attendait le début des ténèbres pour sortir du bois. La sale bête ! Parlons un peu de la piste qui a été tracée par André Bastet. Une piste magnifique que l’ensemble des concurrents apprécient. Tout y est, des pif/paf en dévers, des grandes lignes droites, des changements de cap, de quoi satisfaire tous les flibustiers venus s’affronter sur les 24 Heures. Il est 19h55. La course des 6 Heures Tout-Terrain arrive à son terme. Le drapeau à damier flotte dans le ciel. Top, c’est l’équipage #201 Monce Proto 4 L de Daniel Sellier et Kevin Sellier, qui passe le premier.


C’est le déluge, la piste devient apocalyptique pour tout le monde. Même les plus aguerries,
comme Roger Audas subissent les intempéries. Les teigneux deviennent dociles, car la
moindre erreur serait fatale pour toute l’équipe. En même temps, lorsque ça devient compliqué, c’est là que c’est intéressant. À 23h00, DS Racing # 55 tient toujours la pôle avec deux tours d’avance sur le Buggy Fouquet # 1 de Benjamin Bujon. Bec contre bec, ergots contre ergots, ces deux-là luttent éperdument avec de nombreuses plumes qui commencent à joncher la piste. D’ailleurs, celle-ci est jonchée de pièges en tous genres, ce qui devrait ralentir considérablement la vitesse.
S/Presse. Gilles David