Com # 5. Dimanche 14 septembre.


La gadoue, la gadoue… Qui sème le vent récolte la tempête, n’est qu’une histoire de gros
grains.
En pleine nuit, c’est marée haute. Des vagues poussées vers le large s’engouffrent sur la piste
qui devient apocalyptique. C’est le mot qu’il faut utiliser pour décrire la folle nuit des 24 Heures Tout-Terrain 2025. Un tsunami qui ramenait des coquillages et des crustacés sur la plage, qui n’est pas abandonnée. Par mesure de sécurité, c’est à minuit et demi que Sylvain Omnes prend la décision de sortir le drapeau rouge, ce qui signifie que toute la caravane devait rentrer au stand. Les SSV qui roulaient sans pare-brise depuis des heures devenaient des bateaux à la dérive. Balancés d’une rive à l’autre, les SSV couraient aussi vite que possible pour atteindre le ponton ! 



Luca Corvaja SSV #94 « Plus on avançait, plus la visibilité devenait mauvaise. Il était
temps de rentrer avant de démâter ! »
Ce n’est qu’à 8 h 30 que les valeureux marins se sont présentés sur la grille de départ pour un nouveau chrono. Vroommm, Vroommm, Vroommm… ça repart pour cinq heures de course.
Sans chemise, sans pantalon et sans pare-brise, les SSV sont petits des véhicules de course à
quatre roues, montés sur des mouvements de boule de billard, qui, selon le terrain penche avec le roulis et plonge avec le tangage d’une chaloupe. Le classement reprend au drapeau rouge de cette nuit. 1 #55 DS Racing Detienne Alexis Stéphane, 2# 1 Fouquet Off Road Bujon Benjamin, 3 #2 Kartshop Xavier de Soultrait.



Malgré un petit rayon de soleil, très timide, la piste reste encore très glissante, néanmoins
praticable pour un abordage dans les règles. Le nouveau départ des 24 Heures est prévu pour 9h00 sur la grande ligne droite des stands avant une nouvelle échappée au long cours de cinq heures. Onze concurrents manquent à l’appel. Finalement, les concurrents sont lâchés en départ lancé à 9h18. On recommence et on reprend les mêmes.



Devant les trois mousquetaires sortent le grand jeu, coure après moi que j’attrape. Et vlan ! L’équipage qui tire son épingle du jeu, c’est la famille Fournier # 44 Cap Off Road qui a profité avant l’arrêt de cette nuit de se recaler en quatrième position. Les 4x4 font bonne figure sur cette patinoire : # 93 Roger Audas Toyota KDJ 120. # 98 Baudrillard Philippe Land Rover, # 89 Jiquel Olivier Land Rover. # 62 Alain Coquelle Bowler Wildcat. # 33 Emmanuel Esqiueu Toyota KDJ 90. # 74 Guegan Corine Range Rover. # 78 Jean-Luc Baudet Mercedes ML. # 76 Auberteam Bowler Wildcat. # 336 Club Auto Passion Mitsubishi Pajero. # 7 Sofrat Le fort Tristan Sprinngbok. # 9 Sofrat Aurélien Hemery Nissan Overdrive. # 67 Aubert Frédéric Land Rover. # 110 Delaporte Antoine Springbok.



Pour l’instant les deux Buggys de tête ne lâchent rien. D’autant que derrière, il y a une meute
de Polaris et de Can Am qui crient aux loups ! D’ailleurs, les vrais aventuriers sont ceux qui se
moquent de la réalité parce qu’ils habitent un autre monde, celui de la gagne « Éloignez-vous
de mon char, Marauds ». En cyclisme, il y a très longtemps, attaquer dans le vélo, voulait dire
« Mettre les chaussettes à la fenêtre. Autrement dit, attaquer, enrhumer son adversaire, le
dépasser à toute vitesse ». Aujourd’hui, plus besoin de chaussettes, les coureurs et les
managers échangent avec les oreillettes. Une autre époque. Ce qui n’échappe pas aux
observateurs, c’est la belle remontada du # 90 de la famille Crevecoeur, Hervé, Maxime et
Valentin avec leur Polaris Pro R. Les trois frères ont bien l’intention de dynamiter les grands
champions, de les disperser aux quatre vents, et de les réduire en fumée. # 100 Michel Salvatore, Tony Salvatore, Patrick Martin et Jerôme Naquart. Une équipe d’enfer. Ça promet pour ces trois dernières heures de course.
S/Presse. Gilles David