Une fois la nuit tombée sur le circuit de Fontaine Fourches, le spectacle change de tableau : depuis le paddock surplombant les 7,4 km de piste, des faisceaux lumineux se poursuivent dans un noir absolu. Si ce show “son et lumière” ravi les spectateurs et teams aux stands, l’ambiance est tout autre dans les baquets. Concentration et vigilance au maximum, la fatigue des pilotes, des machines et de la piste désormais visible qu’à la lueur des phares modifient considérablement la course.
Un véritable duel au sommet se livre depuis le début de course entre le buggy Fouquet n°21 de Laurent Fouquet, Francis Ballochi, Alexandre Beaujon et Nicolas Martin, et le SSV Sofrat n°14 piloté par Grégory Lefort, Loïc Bonnevie, Laurent Piguet. Dans le même tour après 18h00 de course, les 6 prochaines et dernières heures vont être très tendues… Loin de pouvoir prédire le résultat final, l’équipe de Laurent Fouquet fait ici une démonstration capitale : non, la page des buggy T1 n’est pas tournée au profit des SSV loin de là ! Au terme des trois quarts de la course passés, le buggy Fouquet résiste dans un top 10 composé de… 9 SSV et T3 à ses trousses. Non seulement il résiste, mais il leur mène la vie dure sur la piste.
Alors leader avec 3 tours d’avance, le SSV Mercier Racing Team n°1 a du faire un arrêt aux stands le rétrogradant en 3ème position au général. Quant au buggy DS Racing n°40 longtemps dans le top 3, une panne de direction l’a fait chuter dans le classement
Le Toyota KZJ95 d’Etruscan Racing Team n°93 piloté par Yann Doffin, Lucas Beurois, Romain Grabowski et Yves Tartarin est l’actuel leader des T2. 16ème au général, il conserve un tempo sans relâche, la victoire des 4x4 étant une véritable course dans la course des 24H et ce depuis des décennies. Très convoitée, elle l’est actuellement par son “rival” le n°33 A Donf Medoc d’Emmanuel Esquieu, Stéphane Gouineau, Cédric Lardeau, et Pascal Planet, qui n’est qu’à 7 tours de retz
C’est le désormais célèbre buggy Cox d’Auto Retro Compet de Daniel Masson, Jean-Marie Laermans et Thierry Coquereau qui tient la tête des 2 roues motrices.
La nuit compte aussi quelques malheureux, malchanceux, à l’instar du buggy Tomawak n°106 qui a entièrement brûlé sur la piste. Plus de peur que de mal, les commissaires de piste et l’équipe d’intervention rapide “Feu” étant intervenus immédiatement.
Tonneau du Can Am n°69, culasse du buggy n°26, bloc moteur HS du buggy Diablo Kia Nissan n°36, boite de vitesse cassée pour le Nissan Patrol n°27, la liste est longue mais habituelle dans une course d’endurance. La course est longue, la course est difficile, c’est aussi ce qui fait l’exploit des équipes qui, quelque soit leur rang, arriveront à franchir le drapeau à damier dans quelques heures. Jusqu’au dernier classé, la satisfaction est toujours perceptible : une fierté véritablement légitime face au défi humain et mécanique de cette épreuve aussi magique qu’impitoyable.