Le jour se lève sur Fontaine Fourches. Dans les stands, ça sent bon l’odeur de café et des
croissants chauds. Les traits tirés, les paumières encore lourdes, dans les écuries les pilotes
ressemblent plus à des marmottes mal réveillées que des soldats qui vont bientôt partir à la
guerre. Maintenant que tout ce petit monde est prêt, dès huit heures, les premières voitures
partent sur la piste pour les premiers essais chronométrés, jusqu’à 10h.00. C’est dont une piste humide mais néanmoins, très agréable pour ce mette en condition, avant les essais qualificatifs, qui débuteront de 10h30 à 11h30. Le plus expérimenté pilote de chaque Team prendra le volant pour réaliser le meilleur temps, pour ainsi, bien se positionner sur la grille de départ.
Avant de s’élancer sur cette magnifique piste, les Teams Managers rappellent les consignes de course à leurs pilotes, qui se résument à rechercher le meilleur compromis entre vitesse et respect de la mécanique, car, les anciens savent que c’est avant tout la fiabilité qui est
primordiale, sur cette épreuve d’endurance.
Si pour certains pilotes, c’est leur première épreuve du feu, venus chercher une petite dose
d’émotions, au même titre qu’un baigneur qui hésite à rentrer dans l’eau froide, pour d’autres, c’est l’occasion de battre une nouvelle fois le fer avec les meilleurs.
On note tout particulièrement la présence des écuries favorites, du moins sur le papier. Le Team Andrade, Team Percier Racing, le Team Bastet, le Team Adonf, le Team Fournier, Antoine Galland, Xavier Desoultrait, Gilles Billaut, Hugues Mollet, la famille Favre, Arnaud Euvrard, Thibaud Darroux, Pierre-Yves Debuisne, Delphine Crosse, Romain Locmane, Lucas Beurrois, Luca Corvaja, Fay Christophe, Michel Salvator, Daniel et Kevin Sellier, Maxime et Adrien Foumeaux, Alain Coquelle, Kevin Sellier, Jean-Luc Baudet, Yves Tartarin, Julien Renaudin, Philippe Voisin, … À moins que des amateurs bien inspirés viennent semer les troubles fête, d’ici dimanche, à 14h00. En tout cas, rien ne justifie de se mettre la rate au court-bouillon ! René Metge disait « Si tu ne respectes pas ta mécanique, elle s’en souviendra toujours. »
Tous en piste pour une entrée en matière prometteuse pour les 68 équipages engagés.
Avant les essais qualificatifs, les Teams Managers rappellent les consignes de course à leurs
pilotes, qui se résument à rechercher le meilleur compromis entre vitesse et respect de la
mécanique, car, les anciens savent que c’est avant tout la fiabilité qui est primordiale, sur une
épreuve d’endurance. Plus rapides et plus légers, les Buggys ouvrent en grand, dès le premier tour de piste. Les spectateurs venus nombreux assistent à une ouverture du bal mémorable. À l’issue de ces premiers essais, c’est #20 Antoine Galland 4 :23.622 Century Racing T1A. En seconde position, #55 Stéphane Duplé 4 :248.1626 Corser DS Racing T1A. En 3e #10 Favre Benjamin 4 :30.248 7075. Cap Off Road T1A.
Chérubin appelle poussin bleu ! C’est l’opération Léontine qui commence.
À peine le temps de souffler, Didier Richard annonce au micro à tous les concurrents de bien
vouloir se préparer pour les essais qualificatifs. Sur cette deuxième session, tous ces pilotes
boulimiques du champignon ! attendaient avec impatience de retrouver ce parfum d’aventure, qui lui, n’attend pas ! C’est parti mon kiki ! Le ciel bleu azur accompagne les valeureux guerriers sur cette piste parfaitement adaptée au Tout Terrain, ce qui laisse présager une belle bagarre pour s’emparer de la pole position. On ne change pas une équipe qui gagne. L’équipage # 55 Stéphane Duplé s’empare de la pole position en 3 :58.716 Corser T1. À une encablure le # 20 Antoine Galland 4 :02 830 Century Racing T1A. En 3, # 10 Favre Benjamin 4 :03.382 MMP T1A. 4 e 106 Arnaud Euvrard Fouquet Nissan 4 :04.601. 5 e # 22 Alexandre Andrade 4 :04.601 MMC T1A.
Il a dit :
# 106 Arnaud Euvrard. Buggy Fouquet Nissan : « Ce sont des essais grandeur nature à pleine
vitesse. C’est une belle sensation pour ces premiers tours de roue. J’espère prendre du plaisir sur ces 24 Heures. »
Maintenant, place au briefing de l’organisateur. Comme prévu, Jean-Louis Dronne rend hommage à René Metge en présence d’Élodie Metge.
« En ce jour du 14 septembre 2024, j’ai souhaité rendre hommage à notre ami René Metge,
qui, malheureusement, nous a quittés le 3 janvier dernier. Ce fut une très grande tristesse
lorsque que nous avions appris cette terrible nouvelle. Lors de ses funérailles à Antony, tous
ses copains étaient là pour lui dire au revoir, et pour le remercier de toutes ces années passées à ses côtés. Pas besoin de vous rappeler son immense carrière. Tout le monde se souvient qu’il avait aussi, qu’il avait participé cinq fois, aux 24 Heures de Paris. Vous imaginez bien que j’ai rencontré beaucoup de personnes dans ma vie, mais René était pour moi un être à part. Un grand champion inégalé, et notre maître à tous. Pour beaucoup, il était très certainement l’un des plus grands pilotes Français, dans sa catégorie. René était à la fois, pilote, copilote, préparateur et organisateur, finalement, un perfectionniste. Celles et ceux qui l’ont côtoyé connaissaient son immense gentillesse et son humanisme, sans faille. D’ailleurs, à chaque fois qu’on évoquait l’Afrique avec lui, ses yeux brillaient. Johnny Hallyday disait de lui, sur le Dakar « Lorsque vous avez un tel professeur à votre droite comme René Metge, les obstacles paraissent plus faciles, parce que les leçons quotidiennes sont alors des plus enrichissantes. » C’est un autre petit Prince qui nous quitte. » Jean-Louis Dronne.
Gilles David