La nuit tous les chats sont gris !
Plein phare sur les 24 Heures Tout-Terrain de France 2024. Coup de théâtre, Les chevaux de
bois sont cassés, le manège s’est arrêté. L’un des favoris, le MMC Nissan #22 de l’écurie
Andrade rentre au stand avec le pont arrière cassé, à 18h30. La sentence est sans appel. KO
debout, le manager décide de jeter l’éponge. Ce véhicule proto était depuis plusieurs mois en
pleine préparation. Aux quatre coins du ring, c’est du brutal ! Il va donc falloir revoir certains
points avant de pouvoir à nouveau s’élancer sur une nouvelle épreuve.
Sur cette course, tout peut se passer en un quart d’heure de seconde, de l’euphorie, de l’espoir au désespoir, d’une heureuse issue à un doute. En effet, une heure plus tard, 2 ème coup de théâtre. Alors qu’il était en tête de la course, le #55 doit faire face à un départ de feu. Cet incident oblige le pilote de l’écurie à s’arrêter sur la piste. Remorqué jusqu’au stand, l’équipage perdra plusieurs minutes à réparer. Rien de vraiment grave, puisque deux heures plus tard, on retrouve Benjamin Bujon à la 9ème place, derrière Patrick Martin et Alexandre Fournier.
La nuit est tombée avec son lot de surprises. Les pilotes les plus aguerris prennent le volant
pour rouler de nuit. Les stands prennent alors des allures de camp retranché. Les rampes de
Lazer éclaircissent la piste, les mécanos s’équipent de lampes frontales, pendant que d’autres se glissent dans les duvets pour une nuit douce, néanmoins très éclairante par les groupes électrogènes. Xavier de Soultrait en profite pour classer son SSV Polaris en 3 ème position. Bon an mal an, il envoie du bois, le garçon ! Mais aura-t-il assez d’essence dans le moteur pour tenir la cadence ?
La nuit tout est permis ! C’est là que les stratégies les plus élaborées se mettent en place. Par
exemple, des anciennes consignes de manager, dans le vélo, « Mettre les chaussettes à la
fenêtre, voulait dire : Attaquer, enrhumer son adversaire, le dépasser à toute vitesse ».
Finalement, c’est la tactique du gendarme ! À Fontaine Fourches, la bagarre est de plus en
plus visible entre les buggys et les SSV. Force est de constater que la violence du combat de
cette nuit devrait laisser des traces. Pompier de Paris dans le civil, Mylène Lecieux à des yeux
de chat pour rouler la nuit. Son Can Am x3 T3 FIA #82, glisse sur cette piste ondulée, à point.
Gilles David