24H Maroc 2013 - Etape 3 : Thierry Magnaldi aux commandes !


4° EDITION - 04 / 10 MAI 2013

ETAPE 3 - 08 MAI 2013 - 6H D'AGADIR
Classement Etape
1er : 3 - Lansac Georges / Magnaldi Thierry / Clerget Nicolas / Auvray Jean-Marc (Protruck)
2ème : 8 - Fouquet Laurent / Gonzales Richard / Seillet Bruno (buggy BV6 BMW)
3ème : 33 – Guillot Christophe / Garcin Jean-Pierre (Protruck)
> 1er T2 :  28 – Morize Yves / Clément Jean / Saurel Gilles (Mercdes ML500) - 9° de l’étape



3ème jour de course, 3ème départ de l’hôtel matinal pour rejoindre le paddock de cette avant dernière spéciale. Et comme il est de coutume pour cette édition 2013, le terrain proposé aujourd’hui est encore une fois radicalement différent des 2 premiers. Très roulant, pas de cailloux, des pistes mi-terre mi-sable au beau milieu des arganiers et des étendues verdoyantes. Un paradis pour les concurrents, paradis également pour les troupeaux d’animaux venus se restaurer, principal danger du jour qu’il faudra observer attentivement.
 
La grille de départ s’organise, le buggy n°8 de Laurent Fouquet et le n°11 de Pierre Lachaume en tête. En 5ème ligne, on retrouve le protruck Ironman n°3, une voiture qui s’apprête à jouer le tout pour tout avec une stratégie affûtée, partagée par ses 3 pilotes non moins expérimentés, Georges Lansac, Nicolas Clerget et Thierry Magnaldi. Ce dernier impressionne à chaque fois qu’il saisit le volant de ce monstre. Offensif et précis, trajectoires parfaites, Thierry réalise lors de cette 3ème spéciale, un relais parfait, offrant un véritable spectacle à chacun de ses passages et une menace constante pour les actuels leaders au général.



La chaleur persiste, et l’absence totale de vent conduit Jean-Louis Dronne à convoquer pendant la course, l’ensemble des teams managers pour prendre une décision : si au terme des trois premières heures, le vent ne se lève pas, la course sera interrompue. En cause : la poussière soulevée dans certaines zones de Fech-Fech, rend la visibilité dangereuse. Un danger reconnu de tous et donc une décision comprise et appréciée. Ce circuit, très roulant, n’admet aucune faute et exige une concentration encore plus développée que les jours précédents.
Alors que Jean-Louis Schlesser se prépare au paddock à prendre le prochain relais à bord du buggy Oscar n°1, l’organisation reçoit une alerte Etrack de Jean-Jacques Radelet actuellement en course. Surpris par une saignée suivie de jumps, la voiture est partie en tonneaux. Si son copilote sort indemne, Jean-Jacques pris en charge par l’équipe médicale, ressortira avec le bras gauche fracturé, le même que le pilote s’était fracturé l’an dernier lors de l’édition 2012 !

Alors deuxième au terme de la première heure, Pierre Lachaume reçoit un « stop&Go » de la direction de course pour vitesse excessive dans des zones contrôlées. Une crevaison plus tard, le buggy Optimus n°11 sera relégué en milieu de peloton.
Le Protruck Ironman n°3 fonce toujours en tête avec Magnaldi qui n’a pas laissé sa place depuis le départ. Une stratégie mise en place aujourd’hui, frustrante pour les autres équipiers certes, mais payante : un changement de pilote implique un premier tour moins incisif que les suivants, le temps que le nouveau pilote se familiarise avec le terrain. Alors tant que Thierry n’éprouve pas de fatigue, il continue.

Un autre protruck profite aujourd’hui de ce circuit parfaitement adapté à ce type d’engin : le n°33 de Christophe Guillot et de Jean-Pierre Garcin. 5ème au bout de la première heure, il ne rencontre aucune difficulté et grimpe, 4ème puis 3ème. La troisième heure de course sera bientôt achevée, et le vent n’est pas venu à la rescousse des pilotes en lutte pour effectuer des dépassements sans gêne. Comme prévu, la course sera donc interrompue. Et comme depuis la première étape, si chaque spéciale compte évidemment un brillant vainqueur, il est toujours suivi de très très près par d’autres voitures dans le même tour, témoignage de la qualité de ce plateau 2013. La moindre faute est donc constamment sanctionnée lourdement.
 
Thierry Magnaldi offre une première victoire d’étape au Protruck Ironman n°3, une belle revanche après deux premières spéciales menées difficilement. A ses trousses, 2ème de l’étape, le buggy BV6 n°8 de Laurent Fouquet et de son copilote Bruno Seillet n’aura pas lâché le morceau depuis le départ, sans réussir pour autant à reprendre l’avantage sur Magnaldi.
Lors de cette troisième et dernière heure, une belle bagarre s’est déroulée entre le protruck n°33 et l’Optimus n°6 de Pascal Thomasse, Pierre Vasseur, Régis Delahaye et Pascal Larroque. Delahaye au volant, roulant comme une fusée, aura d’abord devancé le protruck noir avant se faire doubler sans pouvoir reprendre sa place, malgré un écart de quelques dizaines de secondes à peine. Le protruck termine donc en troisième position et l’Optimus de MD Rallye en 4ème place.
Cinquièmes, Philippe Porcheron et Cédric Rivet n’auront connu aucun problème si ce n’est comme tout le monde, des difficultés à doubler. Juste derrière, le bowler n°4 de Michel Salvatore et d’Alain Coquelle, toujours dans le top 10 depuis le début du rallye, s’offre son meilleur classement.
Etienne Smulevici et ses équipiers François Florentin, Dominique Housieaux et Sébastien Delaunay grimpent également de spéciale en spéciale, avec une belle 7ème position sur cette étape, avec leur Prédator X18 n°25.
 
Moins chanceux aujourd’hui, le Proto Kalvas n°46 a connu quelques difficultés, le protruck n°20 de Marc Mazot et de Raymond Louin n’aura pas réussi à profiter de la veine accordée aujourd’hui aux autres protrucks, et le Nissan Navara n°23 de Christian Barbier, aura été victime d’un problème de cardan.
 
Encore une belle bagarre interne aux 4x4 lors de ces 6H d’Agadir, le Mercedes ML500 n°28 d’Yves Morize, Jean Clément et de Gilles Saurel en tête de la catégorie, dans le même tour que ces adversaires, le Toyota n°75 de Juchault / Thiolat et le Pajero n°7 de Ghidinelli / Lamard.
 
Troisième spéciale sur quatre au total, et les dés ne sont toujours pas jetés pour Laurent Fouquet, toujours premier au classement général provisoire. La prochaine et dernière étape, les 6H de Marrakech, seront plus que décisives, le buggy BV6 étant sérieusement menacé par l’Optimus n°6 de Pascal Thomasse, à seulement quelques minutes de lui, pas de quoi se permettre la moindre erreur…



Ils ont dit...
(propos recueillis par PixnProd)

Thierry Magnaldi (protruck n°3)
"Le décor était superbe ! Bon... il y avait beaucoup de brebis, il fallait être très vigilant, beaucoup de pilotage mais sinon RAS. J'ai eu la chance de prendre un bon départ donc pas de poussière devant moi et j'ai pu faire ma course tranquillement. La course a été écourtée de 3 heures car c'était vraiment pénible pour doubler à cause de la poussière, c'était un petit peu dangereux donc je pense que l'organisation a pris une bonne décision et pour nous, ça nous arrange puisqu'on était en tête à cet instant !"
 
Christophe Guillot (protruck n°33)
"On était bien partis et tandis que les gens devant nous étaient assez rapides, on a pu rouler sans trop de poussière. Après, ça c'est un peu compliqué quand nous avons rattrapé les derniers, c'est tombé au plus mauvais moment de la journée, là ou il y avait plus de poussière, mais c'était difficile mais pour tout le monde..."
 
 Laurent Fouquet (buggy BV6 n°8)
"On a eu la chance de gagner lundi donc depuis, j'essaie de rouler à la vitesse de la voiture, à ma vitesse aussi... Mais il y a deux ou trois concurrents qui vont vraiment très vite, avec des voitures qui sont plus adaptées pour doubler en hors-piste que ma voiture ; donc on essaye de faire au mieux et de capitaliser les petites secondes d'avance qu'on a encore."
 
Yves Morize (Mercedes ML500 n°28)
"On ne peut pas faire mieux que maintenant, en tout cas, on verra après demain, mais à cet instant, nous sommes 9èmes. C'est bien le top 10 pour un 4x4 et surtout, surtout..., on est le premier 4x4 ! Pour nous, c'est très important."
 
Annick Denoncin (Artic Wildcat 1000 n°13)
"Génial, c'est la plus belle des 3 spéciales. C'était magnifique, à travers les arganiers, avec une succession de zones d'herbe, de sables blancs, et même des dunes... Très peu de cailloux, c'était très roulant, bref c'était génial !"