4° EDITION - 04 / 10 MAI 2013
ETAPE 2 - 07 MAI 2013 - 6H DE TIZNIT
Classement Etape
1er : 6 - Thomasse Pascal / Vasseur Pierre / Delahaye Régis / Larroque Pascal (Optimus)
2ème : 3 - Lansac Georges / Magnaldi Thierry / Clerget Nicolas / Auvray Jean-Marc (Protruck)
3ème : 11 - Lachaume Pierre / Dubuy Gérard / Rouchon Alexandre (Optimus)
> 1er T2 : 7 - Ghidinelli Christophe / Lamard Philippe (Pajero) - 10° de l’étape
Si les pilotes ont pu se reposer au bord de la piscine de l'hôtel d'Agadir, les mécaniciens eux, se sont affairés sur la révision générale de leurs autos. Enfin... la plupart des pilotes, car deux teams, le proto Kalvas n°46 de Cédric Kalvas et de Stéphane Bidault, et le buggy Fouquet n°17 de Yorrick Vergeau et de Bruno Marie, vivent l'aventure à 200%, venus sans assistance et donc contraints d'assurer le pilotage, les ravitaillements et la mécanique seuls.
L'aube n'est pas encore levée et la caravane du rallye se dirige vers le parc d'assistance de la deuxième étape, à quelques kilomètres de Tiznit, dans les terres cette fois-ci. Changement radical de terrain, aujourd'hui le sable cède sa place aux pistes caillouteuses bordées de cactus donnant l'allure d'un paysage de baja californienne, où la glisse est légion et les risques de crevaisons, importants.
Le retour au parc d'assistance des 23 voitures de course venant tout juste de terminer leur tour de reconnaissance en convoi pour affiner les notes du road-book, et l'arrivée du Gouverneur de Tiznit accompagné des officiels et de la Gendarmerie Royale, annonce le départ imminent de cette deuxième étape, sous un soleil de plomb. Les CP (contrôles de passage) et les Tangos (médecins) sont en place, l'acte II des 24H Off Road Maroc peut donc démarrer.
Le parcours du jour forme un 8 au niveau du parc d'assistance ce qui assure un spectacle permanent pour les assistances et les pilotes en attente de leur relais, doublant ainsi le passage des autos sous leurs yeux.
Pour des raisons évidentes de sécurité, un contrôle radar de vitesse est réalisé pour imposer une vitesse maximum de 40 kmh aux abords du parc. Mais sur la piste, il en est tout autre fort heureusement... L'Optimus n°6 de Pascal Thomasse, Pierre Vasseur, Régis Delahaye et Pascal Larroque fait un départ fulgurant, devant le protruck Ironman n°3 de Georges Lansac, Thierry Magnaldi, Nicolas Clerget et Jean-Marc Auvray et le buggy n°2 de Philippe Porcheron et de Cédric Rivet. Laurent Fouquet lui, reste aux aguets en 5ème position.
Tout au long de ces 6 heures de Tiznit, le suspens sera intact à chacun des 20 tours de circuit que réaliseront au final les 4 premiers classés, tant les places ne cessent de s'échanger entre ces équipes. L'optimus n°6, le protruck Ironman n°3 et l'autre Optimus n°11 de Pierre Lachaume, Gérard Dubuy et Alexandre Rouchon s'échangeront les places du trio de tête pendant 6 heures durant, tous ayant réussi à un instant de l'épreuve à semer les autres, toujours suivis en quatrième position, du buggy BV6 n°8, vainqueur la veille.
Jean-Louis Dronne sort le drapeau à damier, l'heure de figer cette spéciale est donc venu : au terme d'une incroyable course poursuite de 6 heures, les Optimus n°6 et n°11 auront réussi à maintenir une cadence soutenue et sans faille, respectivement premier et troisième de l'étape. Au milieu des deux "MD Rallye", le protruck Ironman n°3, recordman du tour en 15 minutes 09 secondes, n'a rien cédé sur ce terrain particulièrement adapté à ses aptitudes, il aurait même pu arracher la victoire : dans les derniers tours, le protruck part en tonneau suite à une crevaison rapidement réparée dans les stands. Mais à cet instant, le buggy n°6 reprend sa place de leader... Belle place quand même pour l'équipe, faisant oublier les problèmes d’alimentation en essence vécus la veille.
Vainqueur hier, 4ème aujourd'hui, le buggy BV6 n°8 de Laurent Fouquet termine dans le même tour que ces trois précurseurs.
Du côté des T2, la bagarre s'accentue entre le Pajero n°7 de Christophe Ghidinelli et le Mercedes ML500 n°28 d'Yves Morize, ils terminent tous les deux dans le même tour, respectivement 10 et 11èmes de cette spéciale, laissant bon nombre de buggy derrière eux. Une bagarre interne se dessine donc au sein de la catégorie « 4x4 ».
Voilà pour les heureux du jour, mais comme dans tous les rallyes, cette journée a réservé quelques galères à d'autres concurrents. Que ce soit le tonneau du Toyota KDJ120 de Jean-Louis Juchault et de Philippe Thiolat, reparti une fois remis sur ces 4 roues, le départ de feu du buggy Prédator n°26 de Jean-Antoine Sabatier dans la matinée, reparti lui aussi après une longue immobilisation sur le circuit, et des pannes mécaniques, comme celles rencontrées par le proto Kalvas n°46, et le buggy Sodicar n°2 en fin de course pour un pignon de démarreur capricieux.
Et pendant ce temps, un équipage ne fait pas parler de lui, enfin "d'elles", et pourtant... Petit gabarit, l'Artic Wildcat n°13 est piloté par le seul équipage féminin en course cette année : Cathy Rocamora, Annick Denoncun et Katia Chauveau, toutes trois originaires de Casablanca, trois pilotes qui pensaient modestement ne pouvoir accéder qu'à la lanterne rouge et même si elles ne peuvent rivaliser avec de nombreuses autos présentes cette année, leur régularité sans faille leur permet de distancer des équipes pourtant très affutées. C'est aussi ça l'endurance, et depuis que La Fontaine nous l'a raconté...
Une chose est sûre, victorieux et malchanceux de cette deuxième étape rentreront ce soir avec une mission commune : la remise en état de leur auto car demain, les 6H d'Agadir peuvent encore changer la donne tant les écarts laissent une grande place aux rebondissements dans les classements...
Le classement général reste à l'avantage de Laurent Fouquet qui domine toujours, mais la pression exercée par les autres concurrents va certainement le contraindre à prendre davantage de risques pour conserver le titre provisoire.
Ils ont dit...
(propos recueillis par PixnProd)
Pierre Lachaume (Optimus n°11)
"Le buggy absorbe bien tout ça malgré tout, on a que 2 roues motrices, dans les grandes glissantes, dans les grandes courbes, il faut maitriser le buggy parce qu'on perd un peu de temps là, même si on le rattrape ailleurs..."
Georges Lansac (protruck n°3)
"Thierry faisait le dernier relais, il avait repris la tête. Il restait a tenir un tour et c'est certainement une crevaison lente qui a emmené la voiture à la destruction du pneu puis un petit tonneau pas très important, un trois-quart de tonneau, mais le temps de se remettre sur les roues et de revenir avec cette roue pulvérisée, ça nous a couté quelques 5 minutes environ et on finit à 1 minute 50 du vainqueur... Toute l'équipe était volontaire pour aller au bout. C'est pas passé mais c'est pas très grave, nous allons refaire la voiture cette nuit et on sera au départ demain matin."
Alexandre Legardez (buggy SMG Porsche n°31)
"C'est un peu cassant, il ne faut pas s'emballer... Il y a pas mal de sauts, de petites saignées. Nous venons de nous apercevoir que nous avons une jante tordue, donc pour évier une crevaison lente, nous allons la remplacer par précaution. On roule à notre rythme, tranquillement et pour l'instant, tout va bien !"
Philippe Thiolat (Toyota KDJ120 n°75)
"Malheureusement pour nous, nous avons eu un petit incident en milieu d'étape. On a fait un tonneau mais c'est une bonne voiture. On l'a remis sur les roues et on est reparti ! Si on a pris un peu de retard sur notre cher concurrent aujourd'hui, on le rattrapera demain !"