24H Maroc 2013 - Etape 1 : Laurent Fouquet donne le ton



4° EDITION - 04 / 10 MAI 2013

ETAPE 1 - 06 MAI 2013 - 6H D'AGLOU
Classement Etape
1er : 8 - Fouquet Laurent / Gonzales Richard / Seillet Bruno (buggy BV6 BMW)
2ème : 2 - Porcheron Philippe / Rivet Cédric (buggy Sodicar)
3ème : 11 - Lachaume Pierre / Dubuy Gérard / Rouchon Alexandre (Optimus MD Rallye)
> 1er T2 : 75 - Juchault Jean-Louis / Thiolat Philippe (Toyota KDJ120) - 9° de l’étape



Le rendez-vous de la première spéciale tant attendue s'est donné à Aglou plage, petit village de pêcheurs à une centaine de kilomètres au sud d'Agadir, la base arrière des concurrents pour les trois prochains jours.
La situation du paddock est idéale, faisant face à l'océan atlantique, et offrant aux assistances un point de vue permettant de voir arriver leurs pilotes à plus d'un kilomètre. Au programme : pistes sablonneuses en bord de mer... A quelques minutes du départ, la grille prend place et le protocole démarre avec les officiels de la région, Monsieur le Gouverneur de Tiznit venu en personne donner le départ de cette première manche.
 
Cette première manche a connu de nombreux rebondissements en tête, occupée jusqu'à la mi-course par le buggy Optimus n°6 de Pascal Thomasse et de Pascal Larroque, avec à ses trousses, le protruck Ironman n°3 piloté par Thierry Magnaldi, le buggy BMW 3L BV6 n°8 de Laurent Fouquet et le buggy Oscar n°1 de Jean-Jacques Radelet et Jean-Louis Schlesser.

Puis les problèmes ont commencé pour plusieurs équipages... Dans son 2ème tour, la direction assistée du buggy de Jean-Jacques Radelet a rendu l'âme, quant à Pascal Thomasse, il a été contraint de s'arrêter momentanément au parc d'assistance pour changer un pneu crevé avec une opération digne d'un grand-prix puisque l'auto à peine repartie reprend sa place de leader...
Principale caractéristique du concept, le paddock, centre névralgique de la course, connaît une activité permanente, avec des arrêts ravitaillements ou mécaniques réguliers, à l'instar du Proto n°46 de Cédric Kalvas stationnant dans les stands pour régler un problème électronique, du buggy Prédator n°25 de François Florentin et d'Etienne Smulevici à l'arrêt pour un changement de courroie ou encore du Protruck n°33 de Christophe Guillot et de Jean-Pierre Garcin, le carter fendu... Côté galères, Yorrick Vergeau n'est pas en reste avec son tout nouveau buggy Fouquet n°17 aux suspensions anormalement dures, comme le buggy SMG n°5 du team LH de Gilles Billaut, Philippe Boutron et Mayeul Barbet, contraints de changer un soufflet de cardan dans la dernière heure de cette manche.

Pendant ce temps, Laurent Fouquet et son copilote Bruno Seillet roulent en tête sur les pistes d'Aglou, un pilotage précis et régulier, aucun relais d'équipiers, une formule payante qui ne laisse que peu d'espoir à ses poursuivants. L'Optimus n°6 longtemps en tête a perdu quelques places, Régis Delahaye alors au volant étant contraint de s'arrêter régulièrement au parc d'assistance pour recharger en huile la pompe de direction assistée nouvellement installée sur le buggy, contrairement au second Optimus n°11 du même team, piloté par Pierre Lachaume en relais avec Gérard Dubuy et Alexandre Rouchon qui s'appliquent à conserver leur place dans le trio de tête.
Cette première étape touche à sa fin, le compteur de décompte  Tag Heuer installé sur la ligne de chrono pour permettre aux concurrents de connaître le temps de course restant à chacun de leur passage, n'affiche plus que quelques petites minutes... Et c'est sans surprise le buggy BV6 n°8 de Laurent Fouquet qui reçoit en premier le drapeau à damier, mais pas sans mal tant la pression était soutenue par la présence de ténors de la discipline à ses arrières comme l'illustrent les 3 autos qui suivent, toutes dans le même tour que le vainqueur. Ainsi, Laurent Fouquet est rejoint par l'autre buggy n°2 du team Sodicars, piloté par Philippe Porcheron et Cédric Rivet, arrivés deuxième de l'édition 2012. L'Optimus n°11 du team Md Rallye piloté  par Pierre Lachaume termine ce premier podium et le buggy Oscar n°1 de Jean-Jacques Radelet et de Jean-Louis Schlesser termine quant à lui en 4ème position.
 
Pour l'ensemble de ces pilotes décidés à obtenir une place sur le podium général de fin de semaine, cette première étape aura permis de jauger la préparation de chacun, les aptitudes et stratégies pour adapter la conduite à tenir pour les trois prochaines courses. Car si la course se gère principalement sur la piste, l'importance de gestion des relais, des ravitaillements et des temps d'interventions mécaniques réserve un impact considérable sur les classements. D'ailleurs, ce n'est pas par hasard qu’à l'issue de cette première manche,  les deux autos du team Sodicars se trouvent en tête du classement, le team comptant dans les rangs de son assistance, deux grands experts, chronos autour du coup. Le premier, Bernard Fouquet, n'est autre que le concepteur du buggy piloté par son fils, et des célèbres buggys qui portent son nom. Le second, Jean-Marc Schmit, est un expert dans les systèmes électroniques, fort de son expérience acquise au sein de grands teams comme Peugeot Sport et Ferrari en F1 du temps de Schumacher, et aujourd'hui, team manager et pilote dans l'auto JMS qui a remporté les deux dernières éditions des 24H Tout Terrain de France.
 
Vainqueur de la catégorie T2, le Toyota KDJ120 n°75 de Jean-Louis Juchault et de Philippe Thiolat termine en 9ème position dans le même tour que le Mercedes ML500 n°28 d'Yves Morize, de Jean Clément et de Gilles Saurel. Le Nissan Navara de Christian Barbier et de Hervé Toussaint (n°23) et le Pajero n°7 piloté par Christophe Ghidinelli et Philippe Lamard terminent respectivement 12 et 13èmes de cette étape.



Ils ont dit...
(propos recueillis par PixnProd)


Pascal Thomasse (Optimus n°6)
"C'était une spéciale qui va bien aux buggys, on a une voiture fabuleuse car sur le premier tour, bien qu'en ayant crevé, j'avais pris 3 minutes sur mes petits camarades de jeu donc c'est super. Nous avons cassé une pompe à huile donc nous n'avions plus de direction assistée, nous contraignant à s'arrêter tous les tours pour remettre de l'huile. On a 20 minutes de retard mais j'ai l'impression qu'avec les performances dont dispose la voiture, tout est jouable..."
 
Jean-Louis Schlesser (buggy Oscar n°1)

"On a eu un problème avec la courroie qui nous a fait perdre une trentaine de minutes, car il a fallu sortir un axe qui était coincé dans le bloc. Le terrain n'est pas vraiment fait pour nous, mais on s'en est bien sorti, il ne faut pas se plaindre, je crois qu'il y en a qui ont eu plus de problèmes que nous..."
 
Laurent Fouquet (buggy BV6 n°8)
"On a pris un départ assez prudent parce que les premiers tours ont été sur un rythme que je trouve très rapide, auquel j'avais pas forcément envie d'adhérer. Au fil de la journée, on a pris le rythme, on a eu aucun souci sur la voiture, et c'est le plus important pour une course d'endurance."
 
Philippe Porcheron (buggy Sodicars n°2)

"Notre course était basée sur la régularité, éviter les problèmes mécaniques, et ne pas trop taper dans la machine. Ca avait marché l'an dernier et pour cette première étape, nous sommes récompensés d'avoir suivi cette stratégie. On va garder notre place de deuxièmes, tranquillement pour ne pas agacer tout le monde, et ce sera très bien... Deuxièmes ? On signe ce soir de suite !"
 
Christophe Ghidinelli (Pajero n°7)
"On en a bavé au niveau des amortisseurs qui tapent beaucoup. On avait peur pour la voiture. On est arrivé au bout, mon copilote a bien joué pour son baptême, alors... en avant !"